La gestion éco-responsable du Golf des Yvelines

Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.

Au Golf des Yvelines, le cœur névralgique du parcours ce ne sont pas ses greens ou ses fairways, mais plutôt un petit bâtiment caché au milieu du domaine qui accueille la station de pompage. « Sans elle on ne peut plus arroser et les parcours Les Chênes et Les Tilleuls auraient du mal à survivre » explique Raymond Morand, l’intendant du golf. « Voilà pourquoi il est essentiel de l’entretenir et de la moderniser comme on le fait depuis plus de 5 ans. L’idée est de contrôler le plus précisément possible les besoins d’arrosage des parcours et donc la quantité d’eau qu’on pompe dans les trois puits de forage du golf. Cette ressource est tout aussi précieuse que vitale pour nous. Il ne se passe pas une journée sans que je ne vienne contrôler la station, son état, sa consommation. »

Mais en plus des puits dont dispose le parcours, le Golf des Yvelines a récemment réhabilité un bassin existant de récupération des eaux de pluie. « On a récuré près de 3000m3 de terre déposée au fond de ce bassin pour lui permettre de retrouver sa capacité initiale. Rempli, il offre 2,5m de hauteur et près de 5 à 6000m3 d’eau. Ce n’est pas négligeable d’avoir ce genre de réserve à disposition en cas de coup dur. »

Le Golf des Yvelines est un domaine dans lequel la nature est omniprésente. On y croise des chevreuils à longueur de partie et la biodiversité est dense dans ses sous-bois. « Mon métier n’est pas voué exclusivement au golf car le parcours est intégré dans un espace naturel bien plus large, précise Raymond Morand. Il faut se rendre compte que certains endroits du parcours sont placés juste à côté de l’habitat naturel de multiples espèces. » Voilà pourquoi le départ du 4 est parfois griffuré par des blaireaux vivant juste en dessous. Voilà aussi la raison d’être d’une vaste zone laissée en friche à gauche du fairway du 12. « Toute cette zone boisée est entièrement laissée à la nature. On n’y intervient absolument pas. Les ronces reviennent à certains endroits et permettent à de jeunes arbres de pousser sans se faire piétiner par les chevreuils qui sont d’ailleurs nombreux à venir mettre bas dans ces zones. C’est un habitat précieux pour toute une faune et une flore. »

C’est sans doute le principal défi qui se dresse face à tous les parcours de France : l’interdiction des produits phytosanitaires en 2025. Le Golf des Yvelines a déjà anticipé la chose sur ce sujet. « Cela fait quelques années qu’on est passé en bio-contrôle, confirme l’intendant. Sur le 9 trous Les Tilleuls seul un engrais naturel, sans produit de synthèse, est utilisé. Mais le plus important à mon sens est de ne pas partir dans une course aux greens les plus « bas » possibles. Car plus on baisse les hauteurs de tonte plus les maladies arrivent. Et puis aucun produit ne remplacera un travail mécanique régulier : aération, sablage, top dressing, roulage… Je fais entre 20 et 25 top dressing à l’année ce qui permet d’amener du sable en petite quantité sans étouffer le gazon. Enfin c’est la connaissance de son propre terrain qui permet d’anticiper au mieux d’éventuelles maladies et donc de se passer des produits de synthèse. »

Un enclos en bois brut interpelle à gauche du fairway du 6. Il est haut et entouré d’un solide grillage. Pourtant aucun animal n’est gardé en son sein. Ce sont plutôt de très jeunes arbres qui semblent y être protégés. « C’est bien un placeau dont le but à terme est de repeupler la forêt, confirme Raymond Morand. S’intéresser à la forêt est tout aussi important que de s’occuper du gazon sur ce parcours. D’autant qu’elle était là bien avant le golf. Donc si on ne se concentre que sur le parcours sans avoir en tête une gestion pertinente des bois, ce sera morne plaine ici à terme. L’idée est donc de créer un ilot protégé de futurs arbres qu’on ne verra pas grandir mais qui profiteront aux générations futures. On a rassemblé 96 sujets de toutes variétés : du chêne, du bouleau et même un conifère. Pour l’instant c’est une goutte d’eau, mais c’est une première manière d’expérimenter la chose pour en imaginer d’autres plus grands dans un futur proche. Avec ce placeau on effectue une action concrète pour les futures générations. L’idée étant qu’elles aussi puissent prendre soin de cet endroit et le bonifient à leur tour. Car au fond, nous ne sommes que des visiteurs de ce genre d’îlots de nature préservée. »